26./ TAYFA TAGUNIT - Live 2011 (Muze Hic ! Celtico-Berbére). Il s'agit du groupe de Farid Aït-Siameur (il chante en kabyle) qui a eu la sacré idée, un jour, de penser qu'il fallait marier les musiques Berbére et Celtique. Enfin remercier Marie Talbi qui m'a permis de découvrir ce groupe. .

25./ JOSIE SHEAIN JEAIC - "Ambran Rinn Mhaoile" (Connemara - Irlande).

24./ MIRIAM MAKEBA ( 1932 - 2008) - "Mama Africa" (Reportage sur une sacrée chanteuse d'Afrique du sud).

23./ VERA BILA & KALE - "Rom-Pop" (album - 3 extraits) - (1995, Rockycany, République tchèque).

22./ JOHN FAHEY and his Orchestra - "After the Ball" (1973, Etats Unis).

21./ MILAN MAKULA - "La si Raci te del o Del Kirve" & "Soha te na Meren la Mamake Save" (1986, traditionnel tsigane de Hongrie).

 

20./ EWAN MacCOLL with PEGGY SEEGER (guitare, banjo & seconde voix) - "Chorus from the Gallows" (extraits de l'album paru en 1959).

 

18./ TOWNES VAN ZANDT - Our Mother the Mountain - 1969.

 

17./ TOWNES VAN ZANDT - For the Sake ot the Song - 1968.

 

15./ PABAN DAS BAUL - "Manuche Ekta Kaler Gari" (Peuple des Bâuls / Bengale).

14./ ALI FARKA TOURE - "Ali Aoudy" (1984, Mali).

 

12./ GACHA EMPEGA (Marseille) - "Vaqui lo polit mes de mai" & "Satan" (1998, polyphonies marseillaises).

11./ TOWNES VAN ZANDT - "Lungs" & "Dirty Old Town" (Texas).

- Comment un chanteur surromantique
très mal connu, voir inconnu, à cause
d'une petite chanson dans le final
de l'épisode 7 de la série culte
TRUE DETECTIVE, peut et doit
devenir mythologique. -

10./ THE IMAGINED VILLAGE... (2007, Grande-Bretagne) ...avec la participation de Paul Weller.

        "John Barleycorn" avec la participation de Paul Weller.

 

9./ LA BOLDUC - 1894-1940 (Quebec, Canada).

Depuis le 28 août dernier La Bolduc est un film que je n'ai au demeurant pas vu mais lorsque l'on connaît la vie de cette chanteuse canadienne, on comprend que le destin de grande figure de la culture populaire canadienne est inspiré un cinéaste. Ce que j'espère c'est que le film consacré à cette sacrée Dame n'est pas réducteur et plus réussi que l'insuportable Django consacré juste à un épisode spectaculaire et romancé pour les besoins du film de la vie de Django Reinhardt et ce qui au final n'offrent pas à appréhender réellement la dimension réelle du génie musicale de ce virtuose. Mais je ne viens pas là afin d'écrire sur le film La Bolduc que je n'ai pas vu néanmoins, j'émet déjà une interrogation : Comment en moins de 2 heures ont-ils pu fidèlement et complétement raconter l'incroyable existence de Mary Rose Travers ? Epouse Bolduc et que l'on nommait La Bolduc dont la vie est digne d'un roman naturaliste.

Ici, c'est des chansons de La Bolduc et de leur style inimitable dont je désire uniquement vous parler en espérant suscitez chez vous le désir d'aller les (re)découvrir. Des chansons qui trouvent leur inspiration populaire de par la vie de La Bolduc qui témoigne avec humour du quotidien de l'époque du Canada et d'ailleurs.

La Bolduc a enregistré 86 Chansons de 1929... alors âgée de 35 ans, ...à 1939, elle décède d'un cancer le 20 février 1941. Donc une carrière éclair de chanteuse populaire au service de chansons qui sont des chroniques des conditions de vie d'une population déracinée durant une des pires crises économiques du siècle 20. Pourtant ces compositions sont empreintes d'un communicatif optimisme lié au dynamisme naturel, on peut même dire de la gouaille, de cette femme costaude et au fort caractère. 

Une des particularités propres aux chansons de La Bolduc est son inimitable "turlutage", une technique vocale qui existe depuis des lustres, on la trouve déjà dans la tradition celtique, particulièrement dans la musique traditionnelle d'Irlande et d'Ecosse. La fonction de la turlute est de proposer une alternative à un passage de la composition qui doit être joué par un instrument autre que la voix, particulièrement le violon) dans un ensemble instrumental élaboré ; c'est donc l'expression vocale d'une mélodie, comparable à la pratique du skat/scat dans le jazz ou du yoddle dans la musique des montagnes d'Autriche. Cela exige une grande souplesse vocale et un sens accru du rythme et un don pour l'improvisation. En Ecosse ou au Pays de Galle, ce type de broderie vocale est appelé en langue gaélique "puirt-a-beul", la musique de la bouche. Le turlutage était toujours utilisé entre musiciens traditionnels pour se transmettre une ligne mélodique lorsqu'ils n'avaient pas leurs instruments avec eux. 

Authentique porte-parole de la communauté des ses contemporains, La Bolduc chantait en pleine période de crise socio-économique, le vécu laborieux des petites gens mais le transmettant avec toute l'ironie nécessaire pour faire mouche immédiatement et sublimé par ses turlutes succulentes et ses interludes musicaux, c'est La Bolduc qui en joue, d'un harmonica railleur. Cela demeure unique !

Christian-Edziré Déquesnes.

8./ BERNARD RUJINDIRI, maître de l'Inanga - "Kamujwara" (1974, musique de l'ancienne cour du Rwanda).